LE MARCHÉ DE L'IMMOBILIER FRANÇAIS À L'HEURE DU BREXIT

Publié le 01/07/2016

Le marché de l'immobilier français à l'heure du BrexitDepuis l’annonce du Brexit, les marchés immobiliers s’affolent, les devises étrangères sont volatiles et le monde entier est dans l’incertitude pour les années à venir. Le Brexit a produit une secousse dans le monde entier provoquant des séismes dans le monde de la finance. Les répliques ne se feront sentir que plus tard mais nul ne sait quelle sera l’ampleur des dégâts sur le plan géopolitique, la situation économique et évidemment pour les marchés financiers.

Tout d’abord, attardons-nous sur le secteur immobilier en France qui sera affecté d’une manière ou d’une autre. Pour l’heure, les spéculations sur le potentiel du marché de l’immobilier français vont bon train car nombreux sont ceux qui disent que cette situation sera bénéfique pour les Français. Juste après l’annonce du Brexit, le cours de la livre sterling a chuté créant ainsi une dépréciation de 11% de la valeur par apport à la devise européenne impliquant une perte de 11% du pouvoir d’achat en euros. En conséquence, le marché immobilier Français devient plus cher pour les britanniques qui investissent en France du fait de l'augmentation de leurs dépenses qui risque de déséquilibrer leur budget. Dans un même temps, si le livre sterling continue à se déprécier, les riches britanniques et expatriés très aisés s'intéresseront à l'immobilier de luxe à Paris, dans le sud-ouest et sur la Côte-d'Azur. En effet, l’immobilier de luxe à Paris a beaucoup baissé depuis quelques mois en prévoyance du Brexit. Cette situation devrait permettre un véritable boom de l’immobilier de prestige puisque avec la chute de la devise anglaise, il y aura un plus grand nombre de projets qui seront concrétisés, puisqu'il devrait y avoir un effet de rattrapage.

Cependant, l’immobilier traditionnel ne devrait pas subir les effets du Brexit car il existe toujours une forte demande pour des biens « d’entrée de gamme » autour de 400.000 livres (495.000 euros), les petits appartements de 1 ou 2 pièces continuent à se vendre "comme des petits pains", estime Christophe Chambon. Du même  coup, on prédit qu’il n’y aura pas d’impact majeur sur le crédit immobilier : "Je ne pense pas qu’il faille craindre quoi que ce soit sur les crédits aux particuliers", assène Maël Bernier, porte-parole de la société en crédit Meilleurtaux. "La Banque Centrale Européenne a déjà, en partie, calmé les marchés avec une nouvelle ligne de refinancement des banques à taux négatifs la semaine dernière et en injectant massivement des liquidités." Mais la prudence reste de mise car dans la durée, on ne sait pas quels seront les réactions des investisseurs internationaux. 

Retour à l'index