PLAN DE RELANCE : PRIORITÉ AUX INFRASTRUCTURES ULTRAMARINES
Le plan de relance français tâche d’accompagner les territoires ultramarins. Rénovation des infrastructures d’eau, des bâtiments publics, travaux antisismiques, mesures pour l’emploi et transformation agricole sont quelques-uns des principaux axes réservés aux Outre-mer.
LES OUTRE-MER AUX « AVANT-POSTES » DU PLAN NATIONAL
1,5 milliard d’euros du plan de relance sera spécifiquement consacré aux territoires ultramarins. Présenté par le gouvernement le 3 septembre 2020, « France Relance » n’oublie pas les Outre-mer. Outre cette enveloppe spécifique, ils continueront de bénéficier des mesures d’urgences mises en place depuis le printemps. Au 1er septembre, elles représentaient, pour les territoires ultramarins, 3 877 millions d’euros.
Les trois priorités du plan font particulièrement écho dans les Outre-mer. Des territoires qui sont, selon le ministre des Outre-mer, aux « avant-postes » de ces trois enjeux : écologie, compétitivité, et cohésion sociale et territoriale. Les baisses d’impôts pour les entreprises font notamment partie des mesures nationales qui devraient bénéficier à l’activité ultramarine. De nombreuses mesures spécifiques s’y ajoutent.
UNE TERRITORIALISATION DES MESURES
Les spécificités ultramarines seront prises en compte. « Ce plan sera décliné dans les territoires ultramarins, c’est un gage de cohésion », a déclaré le Premier ministre Jean Castex. Les feuilles de routes de chaque territoire seront arrêtées d’ici la fin de l’année et un étroit suivi de Matignon sera mis en place, avec un horizon de développement fixé à 2030.
Les questions d’emploi ou de souveraineté alimentaires seront centrales. Les mesures sociales, qui devraient représenter 600 millions d’euros, permettront entre autres la hausse des contrats aidés. Une priorité pour La Réunion où la demande d’emploi est forte, qui partagera avec les Antilles un plan de transformation agricole dans un objectif de souveraineté alimentaire en 2030.
ACCÉLÉRATION DES PROJETS D’INFRASTRUCTURE
L’amélioration des réseaux et infrastructures feront l’objet de plusieurs enveloppes. 50 millions d’euros seront ainsi consacrés à la rénovation des réseaux d’eau et d’assainissement et à la production d’eau potable. Aux Antilles, la même somme sera consacrée à la mise aux normes des bâtiments publics dans le cadre du Plan séisme.
À La Réunion, la Nouvelle Route du Littoral devrait être finalisée. Le chantier, bloqué depuis plusieurs mois pour des causes étrangères à la crise sanitaire, devrait trouver une issue grâce à une « sous-enveloppe fléchée pour l’accélération des infrastructures en Outre-mer » sans que l’on ne connaisse encore le montant qui y sera consacré. Une dérogation dont le projet profitera, alors que l’objectif de verdissement de l’économie vise à réduire la part du transport routier.
DES COLLECTIVITÉS ACCOMPAGNÉES
Les bâtiments publics bénéficieront de rénovations. Ce sera notamment le cas des bâtiments étatiques dans les collectivités d’outre-mer (COM). Là où la compétence sanitaire relève de l’État, « une attention particulière sera accordée à la rénovation des hôpitaux », à hauteur de 45 millions d’euros.
Afin de mener à bien la relance, les collectivités territoriales recevront un soutien étatique. 200 millions d’euros environ leur seront dédiées « au titre de la garantie de recettes fiscales », précise le ministère des Outre-mer. Les collectivités bénéficieront particulièrement d’une enveloppe de 50 millions d’euros affectée au soutien des projets de développement local, tel que le programme Cœur de ville.
Un ensemble de mesure qui vise à adapter ce plan de relance à chacun des territoires afin d’entamer leur relance le plus rapidement possible.