L’ÉPARGNE SOLIDAIRE

Publié le 08/11/2015

Même si l’épargne solidaire n’est pas encore parfaitement connue du grand public, son importance est grandissante. Alors concrètement, de quoi s’agit-il?

                                    epargne solidaire

EPARGNE SOLIDAIRE, DÉFINITION

Selon la directrice de Finansol*, Sophie des Mazery, l’épargne solidaire consisterait en « des placements éthiques permettant de faire fructifier son épargne tout en finançant des entreprises ou des associations à forte utilité sociale ou environnementale ».

Concrètement, cette épargne solidaire peut servir à financer des entreprises des pays en voie de développement,  des entreprises éco-responsables ou bien même permettre l’accès à un logement décent à des personnes en difficulté. Dans tous les cas, il s’agit de donner un sens à son épargne, dépassant ainsi la seule considération économique.

Finansol* et son comité indépendant attribuent aux différents placements le label « Finansol » certifiant leur caractère d’épargne solidaire.

UNE PROGRESSION ENCOURAGEANTE MAIS UNE NOTORIÉTÉ ENCORE À PARFAIRE

L’encours de l’épargne solidaire connaît une progression régulière et constante depuis maintenant quelques années. Ainsi, il atteignait 6 milliards d’euros en 2013, pour frôler ensuite les 7 milliards en 2014. Des chiffres à relativiser toutefois puisque ces 6,8 milliards ne représentent toujours que 0,16% du patrimoine financier des français.

MAIS POURQUOI LES FRANÇAIS BOUDENT-ILS CES INVESTISSEMENTS SOLIDAIRES ? LEUR CŒUR SERAIT-IL FAIT DE PIERRE ? LES RENDEMENTS DE CES INVESTISSEMENTS SONT-ILS DÉCEVANTS ?

La raison pouvant expliquer cette si faible part au sein de  l’épargne financière totale est à chercher ailleurs.

En effet, même si le principe qu’accepte les épargnants de reverser une partie de leurs intéressements à des causes ou des associations fait forcément baisser les rendements, ces supports d’épargne restent de très bons placements défensifs au même titre que d’autres véhicules bien plus populaires.

 Le faible poids relatif de l’épargne solidaire s ‘explique alors d’avantage par sa faible notoriété auprès du grand public que par d’éventuelles déficiences en matière de performance.

Afin de pallier ce manque d’exposition, Finansol plaide pour la déclinaison « version solidaire » de l’ensemble des livrets réglementés, eux mêmes très connus et appréciés du grand public. Cette mesure positionnerait alors les 2 « familles » de placements en concurrence directe; phénomène dont des supports tel que le Livret A se passerait bien quand on connaît la décollecte qu’il subit actuellement…

Les différents supports disponibles

Il existe de nombreuses formes de placements d’épargne solidaire qu’on peut néanmoins regrouper dans 2 grandes familles : les investissements solidaires et l’épargne de partage.

 

INVESTISSEMENTS SOLIDAIRES

Les fonds 90/10

Ces fonds sont investis pour 90% en investissements socialement responsables et pour 10% dans des entreprises non cotées à forte utilité sociale.

On retrouve dans cette catégorie l’épargne salariale, véritable locomotive de l’épargne solidaire (60% des encours) avec les PERCO et les PEE. Cette part significative s’explique simplement du fait de l’obligation pour les entreprises de proposer au moins un support d’épargne solidaire à ses salariés.

L’actionnariat solidaire

Ce dernier permet d’investir directement son argent dans des projets à vocation sociale et/ou environnementale via l’intermédiaire de financeurs solidaires spécialisés dans ce type  d’investissements. On compte 2 types d’actionnariats solidaires avec les actions non cotées et les comptes à terme.

 

EPARGNE DE PARTAGE

Ici, il s’agit de faire don d’une partie du rendement de son placement qui sera reversé à une œuvre d’intérêt général ayant un caractère environnemental, éducatif, scientifique, ou encore social…

Les livrets d’épargne et des FCP

Le client choisit ici une ou plusieurs associations (proposées par sa banque ou un autre intermédiaire) à qui il reversera une partie des intérêts perçus.

L’assurance-vie

Le principe est simple. Une fraction des droits d’entrée à la souscription ou sur un versement annuel est reversée.

Les cartes bancaires

Il existe également des cartes bancaires, qui, affiliées à une association, permettent d’arrondir à l’euro supérieur les transactions et d’ainsi faire don du surplus à cette dernière.

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