LA CITÉ DES OUTRE-MER, UN AVENIR INCERTAIN
Ouverture de La Cité des Outre-mer promise pour 2019, le projet a traversé 3 quinquennats sans montrer de réelles concrétisations.
Papier publié ce mercredi dans Libération; des parlementaires, intellectuels ainsi que des artistes ultramarins ont exprimé leur mécontentement face à la non-avancée du projet (cf. voir la Tribune parue dans Libération)
LA CITÉ DES OUTRE-MER
Futur projet d’envergure, situé au Nord-Est de Paris à La Villette, aura pour vocation première la mise en valeur des cultures et savoir-faire des régions ultramarines. Il apparaît en 2001 lors du 84ème congrès de l’Association des maires de France. Lionel JOSPIN, encore premier ministre, avait approuvé la proposition du maire de Paris qui, lors de son discours, avait proposé la réalisation d’un projet regroupant l’ensemble des us et coutumes des départements d’Outre-mer.
LE GOUVERNEMENT DANS LE VISEUR
«Nous ne pensions pas qu’un changement de majorité - à la fois à la tête de l’État et dans l’hémicycle, après les élections présidentielle et législatives - allait empêcher la création de la Cité», fait relaté par nombre d’acteurs majeurs des départements ultramarins. Annoncé par François HOLLANDE comme « irréversible », ce projet semble sans cesse repoussé notamment depuis les dernières élections.
L’actuel ministère des Outre-mer n’a pas souhaité s’exprimer à ce sujet compte tenu de l’intervention, le 30 octobre dernier, d’Annick GIRARDIN lors de l’examen du projet de loi de finance.
« Il n’est pas question de remettre en cause ce projet, mais il doit être affiné et nous devons trouver des partenaires supplémentaires pour assurer son fonctionnement ».
Elle affirme que le projet se doit d’être remis à plat lors des Assises des Outres-mer, qui plus est compte tenu de l’absence du ministère de la culture parmi les partenaires de la Cité.
Du coté de l’Assemblée Nationale, la député George PAU-LANGEVIN, ex-ministre des Outre-mer et signataire de la tribune parue dans Libération, affirme que « La Cité des Outre-Mer, je ne sais pas quelle forme elle aura, mais je sais qu'elle existera» et que le projet « n’est pas assez collectif».